Au cours des 70 dernières années, un paysage de parc au romantisme sauvage s'est développé sur le site, en grande partie abandonné à lui-même. L'envahissement de la nature a ici masqué l'horreur, l'envahissement par la végétation banalise le lieu. Les installations militaires encore présentes, comme les remparts, les poteaux de clôture en béton et le pare-balles, sont devenues des éléments de décor dans le paysage. Les limites du site ne sont plus clairement perceptibles, les utilisations de loisirs profanes contrastent avec la signification historique du terrain. 
 
La mise en évidence claire de l'ancien tracé de la frontière et l'accent mis sur le modelage du terrain et le tracé des chemins qui servaient à des fins militaires renforcent l'identité du site. L'arrachage de la végétation arbustive permet de retrouver l'austérité du site. La végétation arborée est conservée dans les zones périphériques, elle sert à contenir le terrain.

Les cinq rangées de fondations de "l'installation des noms" font référence au destin des prisonniers de guerre qui devaient se mettre en rang par cinq avant d'être exécutés. Les panneaux de verre avec les noms et les dates de vie des victimes identifiées jusqu'à présent peuvent être complétés en continu. L'exposition sur l'histoire du lieu, des victimes et des bourreaux, est intégrée dans une zone de prairie qui accompagne le chemin.